Édition du 23 octobre 2006
Vous intéressez-vous à l’histoire de l’ORDRE DES PAUVRES CHEVALIERS DU CHRIST, l’Ordre des Templiers ?
Vous n’avez pas manqué, dès lors, de lire quelque part que lors d’une rencontre au Moyen-Orient entre le « Vieux de la Montagne » – SHEIK AL DJEBEL — et un Grand Maître de «l’Ordre des Pauvres Chevaliers du CHRIST » le premier aurait fait observer au second :
« Tu portes CHRIST en toi, mon Frère »
Il est vrai qu’il s’agissait de deux très Hauts Initiés à la TRADITION POLAIRE pour lesquels il ne faisait aucun doute — déjà – que ISLAM et CHRÉTIENTÉ possèdent la même racine dans le Plan de l’ESPRIT ; même si, sur celui du CORPS, les batailles guerrières font partie du « Jeu» des antagonismes liés à la souche animale sur laquelle est greffé l’Être Humain.
C’est, d’ailleurs, la dimension humaine des choses qui fait que Chrétienté comme Islam sont subdivisés en plusieurs confessions, elles-mêmes en désaccord entre elles.
Il n’empêche que la racine unique, LA SOURCE unique ( Apo. 21 / 6 ) existe et est disponible pour celle et pour celui qui veut bien en prendre Conscience ; et faire l’effort — eh oui, il faut faire un effort, ce qui n’est guère à la mode de nos jours ! — et de l’accepter pour soi-même en l’intégrant dans son comportement quotidien.
D’autres grands mystiques l’ont exprimé à leur manière :
– PAUL de TARSE « Le Christ tel que vous l’avez reçu….. » ( Col. 2/ 6 )
– DJALÂL ed DÎN RÛMÎ ( 1207-1273 ) “Chacun de nous a un Jésus en lui. Mais tant que les douleurs de l’enfantement ne se manifestent pas en nous, notre Jésus ne naît pas ».
Si donc des Âmes de bonne volonté souhaitent passer de « l’affrontement » à la « con — frontation » – la racine « con…. » signifie « avec / ensemble » – il leur faut découvrir quel est le SENS profond des MOTS qui leur est accordé par leurs partenaires.
Ces MOTS qui font LA PAROLE ou LE VERBE, apanages de l’Humain par excellence. Le mot CHRIST n’en est-il pas un magnifique exemple ? Pour les uns il est associé à Jésus-Christ et représente un Homme — « Ecce homo » soit UN SEUL homme » – à la fois homme et Dieu.
C’est le niveau du Dogme, infiniment respectable et qui convient à une multitude de Chrétiens.
Pour d’autres, celles et ceux qui cherchent au Cœur de la Tradition Polaire, CHRIST désigne un PRINCIPE vivant dans le Plan Divin — un NÉTER selon la terminologie des Anciens Égyptiens ; et comme tel il est omniprésent en tous les Êtres Humains, notamment.
A telle enseigne que, dans la citation de quelques lignes ci-dessus, le Mystique SOUFI écrit : « ….a un JÉSUS en lui. » accordant un sens identique aux deux Mots Christ et Jésus.
Jésus survole Damas,
miniature du XVIème siècle
Ce qui démontre que même des Mots aussi fondamentaux figurant dans des Textes Sacrés n’ont pas le même Sens pour tout le monde : ce qui fonde la nécessité de leur interprétation pour trouver la Concorde en lieu et place de la guerre.
La confirmation est donnée par le N° 19 de la revue « Le Monde des RELIGIONS » intitulé :
Le Coran – Qui l’a écrit ? Pourquoi il faut l’interpréter
Et l’Enseignement de la TRADITION POLAIRE d’ajouter : Non seulement il faut interpréter le Coran, mais il faut en faire autant avec l’Ancien et le NOUVEAU TESTAMENT ! De la sorte, le rapprochement entre les interprétations des textes des Trois Religions du Livre conduit à se LIBÉRER d’images anciennes, venues d’ailleurs et déformantes de notre vision du Monde. Telle l’APOCALYPSE généralement figurée comme une catastrophe, un cataclysme. Alors que ce mot issu du Grec signifie RÉVÉLATION !
Qui présente cette « Révélation – Apocalypse » si non JEAN ? Celui-là même à qui l’on attribue ce PROLOGUE dans lequel il octroie une place de choix à la LUMIÈRE. N’est-ce pas elle qui nous permet de voir et les étoiles, et l’étincelle de lumière christique en chacun de nous ? LUMIÈRE et YEUX ayant ici aussi bien le sens physique que le sens spirituel.
Encore faut-il avoir ses yeux ouverts et l’Âme en Paix pour n’être pas au nombre de ceux qui, aveuglés par les émotions, « ont des yeux pour ne point voir ! ».
La recherche d’un point commun entre le Coran et la Bible est facilitée par la TRADITION POLAIRE et le Centre ( le pôle ) de son Cercle, lui-même développé en ROUE.
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Observons certaines correspondances : le symbole de l’ISLAM est associé à celui du Signe zodiacal du SCORPION.
Transportons-nous devant le fronton de la Cathédrale de Chartres où est représenté le CHRIST entouré des quatre «Vivants » : l’Ange en Verseau, Luc en Taureau, Marc en Lion et l’AIGLE de JEAN en Scorpion !
Prenez le temps, chère lectrice et cher lecteur, de rechercher les multiples rapprochements inscrits dans ces symboles, comme, par exemple, entre le Taureau et le Scorpion l’un en face de l’autre, ou le Taureau attribué au Prophète, ou encore l’IMPECCABILITE du regard acéré de l’Aigle et celle des Chevaliers de Foi du Moyen-Âge, sans oublier la LUMIÈRE.
Quelle leçon tirer de l’exemple concret à la base de cette Lettre de Réflexion et qui montre que :
« C’est possible, faisable et réalisable ! »
La Paix et la Concorde sont le fruit du courage de remettre en cause — fut-ce un moment — la conception que vous avez de vous-même , donc du monde, afin d’accepter l’étincelle de LUMIÈRE qui brille en chacun donc en vous-même.
Pour conclure, observons avec beaucoup de soin le tympan central du porche Royal de la Cathédrale de Chartres.
Une représentation du CHRIST est entourée par les quatre Vivants.
Regardez ses poignets et ses pieds : point de blessures de crucifixion. Ce n’est donc pas l’homme qui fut enveloppé dans le Linceul de Turin.
Cette représentation est bien celle du PRINCIPE Divin UNIVERSEL. Il tient en main un LIVRE FERMÉ, qui indique que ne comprendront que celles et ceux qui feront l’effort de chercher le LIVRE et de l’ouvrir — ce qui, à son tour, renvoie à leur Incarnation.
Ensuite, voyez le Vivant en haut à droite : c’est bien un AIGLE et non pas un Scorpion — bien que dans les Zodiaques de la Cathédrale un Scorpion est clairement représenté à sa place !
Qu’en pensez-vous ?
© LES ATELIERS DU TEMPS PRESENT 2006